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Diabète : lien avec l’O.M.S, contenu didactique, téléconsultation novembre 5, 2004

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 Baye Oumar Gueye, Association Sénégalaise de Soutien Aux Diabétiques

Atelier du réseau RAFT, Bamako

 

 

Mesdames Messieurs bonjour.

Avant de commencer vous me permettrez de remercier le Professeur Antoine GEISSBUHLER et Madame Line KLEINEBREIL pour m’avoir associer à ce séminaire

I) Présentation de l’A.S.S.A.D

L’Association Sénégalaise de Soutien Aux Diabétiques (A.S.S.A.D) créée en 1965 est reconnue d’utilité publique par le décret n° 82.1031 du 30 décembre 1982. Elle a pour but essentiel d’améliorer le sort des diabétiques sur le plan médical, familial et social en vue d’en faire des personnes non plus handicapées par la maladie et dépendantes des autres, mais des citoyens actifs capables de gérer leur santé et d’être productifs.

II) Impact de l’éducation et de la télémédecine sur le Diabète

L’éducation occupe une place très importante dans le traitement du diabète.

Grâce à l’éducation dispensée aux malades, ces deniers parviennent à vivre normalement.

L’éducation se situe au premier plan dans le traitement du diabète sucré de type II qui représente 80% de la population.

Pour le diabète de type I, l’éducation se situe au second plan juste derrière l’insulinothérapie.

Ainsi une grande attention doit être portée à ce secteur qui est indispensable pour l’équilibre du diabète et la réduction des complications imputables au diabète.

L’expérience enregistrée nous a démontré qu’à force de sensibiliser et d’éduquer les patients, nous pouvons faire éviter aux malades les complications.

Par exemple ; le taux d’amputation avait atteint un taux tellement élevé au Sénégal ; mais à force de montrer au pays les pieds gangrenés et comment faire pour éviter de telles complications, le taux a considérablement baissé. L’A.S.S.A.D de concert avec le centre anti diabète Marc SANKALE de Dakar s’est très vite distinguée pour avoir initié une action dénommée APEDIA (Action Populaire d’Education des Diabétiques) avec pour seul credo les mots soignent les maux ».

L’Association s’investit beaucoup dans cette voie de sensibilisation et d’éducation des patients mais également des populations.

Mais avec l’apport technologique notamment l’implantation de la télémédecine ces acquis pourraient être renforcée.

L’éducation par image est beaucoup plus facile à faire comprendre car elle dénote non seulement la réalité du mal mais crée surtout un lien direct entre le médecin traitant et son patient à partir d’un code qui n’est rien d’autre que l’information que le médecin veut faire parvenir à son patient.

L’O.M.S s’engage de plus en plus dans la lutte contre le diabète qui est resté très longtemps sans soutien véritable comparativement aux autres pathologies chroniques comme le SIDA. Grâce à elle le Sénégal avait pu participé à deux reprises à des visioconférences sur le diabète organisées par l’O.M.S avec la participation de la France, la Belgique et le Sénégal.

Voilà des expériences à démultiplier parce que riches d’enseignements.

Imaginez déjà l’existence de structures adaptées au traitement du diabète. Les patients parcourent de longs trajets pour se faire soigner par des médecins dépourvue de toutes spécialités mais obligés de pratiquer parce que n’ayant pas d’autres solutions.

Dans ce contexte, Mesdames, Messieurs l’utilisation de réseaux de télécommunications entre professionnels exerçant en Afrique et des experts de l’Europe ou d’ailleurs mais également avec les patients dans ce cas précis : le transfert de compétence est presque une obligation si l’on veut aller loin et vaincre le diabète. Un tel cadre permettrait d’effectuer un saut technologique et une amélioration bien conséquente du niveau des soins en matière de diabète.

Ce centre installé à Dakar constituerait un moyen d’échanges et de concertation des différentes expériences dans la sous région ouest africaine francophone, un apport fondamental en qualité de prestations par l’utilisation des instruments pour la diagnostique et la consultation à distance.

Conclusion

L’utilisation de la télémédecine suppose la formation et la mise à jour d’une banque de données ; mais aussi des professionnels spécialistes du diabète. Un problème fondamental auquel sont confrontés les acteurs évoluant sur le diabète : problème d’ordre financier, matériels et isolement dans le concert de la communauté internationale scientifique.

Avec la télémédecine, il y’a là possibilité d’accéder aux banques de données internationales, de participer à des séances de conférences électroniques et aux enseignements à distance ; une possibilité pour les africains de confronter leurs connaissances en matière de diabète mais aussi de les réadapter aux réalités locales contribuant ainsi à l’évolution du traitement et de la qualité de vie des patients diabétiques.

Un autre avantage ; l’amélioration de la qualité des soins entraînant à coup sûr une diminution de la consommation de médicaments et une réduction du temps d’hospitalisation.

Relier l’Europe à l’Afrique et l’Océanie par des fils optiques réglerait les problèmes techniques.

Il faut par conséquent un plan, un projet global contre le diabète axé sur une bonne éducation.

Les aspects techniques doivent être évalués et la mobilisation de fonds pour arriver à des résultats concrets.

 

 

Diabète : l’autre fardeau de l’Afrique novembre 17, 2003

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Diabète (1) : l’autre fardeau de l’Afrique
(MFI) Longtemps considéré comme une maladie de pays pléthoriques, le diabète est devenu en quelques années un problème de santé publique en Afrique. Il se développe en effet à une vitesse inquiétante, particulièrement parmi les populations urbaines qui s’occidentalisent et ont tendance à prendre du poids du fait d’un manque d’exercice et d’un changement d’alimentation.
Le Sénégal, qui recense 2 000 cas par an, n’échappe pas à une progression inquiétante de la maladie, indique le Pr Saïd Nourou Diop, directeur du Centre diabétique de Dakar. Mauvaises habitudes alimentaires, pauvreté, tabous alimentaires et analphabétisme sont selon ce spécialiste les principaux freins à une information correcte sur les risques du diabète ou simplement sur la façon de le dépister. Au Mali, même son de cloche. A Bamako, le diabète est un problème de santé publique (il constitue selon les médecins la deuxième cause d’hospitalisation après le VIH) et représente plus de 95 % des consultations en médecine interne.
La fréquence du diabète en Afrique est évaluée entre 1 et 6 % de la population sub-saharienne (en Europe, 3 %) et de 6 à 10 % en Afrique du Sud ; on estime à environ 5 millions le nombre de diabétiques sur le continent. Mais ces chiffres demeurent des estimations tant le dépistage et le suivi sont rares. Faute de dépistage, la maladie peut évoluer sans symptôme ; les malades ne s’alertent souvent que lorsque surviennent les premières complications, 10 ou 15 ans plus tard. Les diagnostics en Afrique sont donc fréquemment tardifs et les complications très répandues. A ce niveau de développement de la maladie, la prise en charge coûte évidemment très cher au malade, à sa famille et au système de santé.


300 millions de malades en 2025

Le nombre de diabétiques dans le monde était de 30 millions en 1985 et l’OMS prévoit qu’ils seront 300 millions en 2025 alors qu’on en dénombre actuellement autour de 150 millions. Les épidémiologistes parlent d’une « épidémie de diabète » qui devrait surtout toucher les pays en développement. Il est frappant de constater que la maladie atteint surtout des populations qui ont été sujettes pendant des siècles, voire des millénaires, à des difficultés d’alimentation.
Parmi ces populations, celles qui résistaient le mieux aux périodes de disette ont été touchées de plein fouet. Il s’agit essentiellement d’individus qui avaient la capacité de stocker des réserves énergétiques pour faire face aux épisodes de disette. Leurs gènes se sont ainsi adaptés au fil des siècles pour leur permettre de survivre, mais ce qui était un avantage certain en temps d’insécurité d’approvisionnement est aujourd’hui devenu un handicap. Les conditions d’alimentation actuelles se sont installées en à peine quelques décennies, un temps nettement insuffisant pour que les gènes de ces individus s’adaptent à l’abondance d’aliments accessibles. Ces modifications extrêmement rapides de l’environnement conduisent nombre de ces individus vers l’obésité et le diabète.

Claire Viognier

Le diabète menace l’Afrique juin 19, 2003

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Claire Martin

Au Mali, cette maladie qu’on croyait réservée aux « pays riches » est un problème de santé publique. Une association grenobloise a élaboré un projet pour améliorer la prise en charge des patients.

Mali et diabète. Une association de mots qui pourrait paraître incongrue. Le diabète, généralement causé par un taux de sucre trop élevé dans le sang, est considéré comme une maladie des pays riches. Et le Mali (Afrique de l’Ouest) reste un pays en voie de développement. Pourtant, cette association de mots, une trentaine de jeunes bénévoles l’a transformée en 2001 en une association d’hommes et de femmes de France et du Mali, appelée Appui au développement Santé diabète Mali (SDM). Contrairement aux idées reçues, depuis quelques années, les maladies infectieuses, tels la fièvre jaune, le choléra ou le paludisme, n’ont plus le monopole dans le tiers monde. Les maladies cardio-vasculaires et autres cancers se développent très rapidement dans les pays en voie de développement (PVD), et le diabète, à une vitesse alarmante, selon l’Organisation mondiale de la santé.

L’OMS estime que cette maladie sera l’une des plus importantes par son ampleur dans les vingt prochaines années, et principalement dans les PVD. « Ces pays connaissent une transition nutritionnelle, explique Stéphane Besançon, 24 ans, nutritionniste spécialisé dans le développement, à l’origine de la petite association grenobloise. À l’alimentation traditionnelle très glucidique, composée, par exemple au Mali, de céréales ou de tubercules avec une sauce, s’ajoute le modèle occidental d’alimentation. Cette nouvelle forme d’alimentation, plus énergétique, combinée à une sédentarisation et à une forte urbanisation [donc à moins d’exercices physiques], accroît l’obésité et le surpoids. Phénomène qui ne touche pas seulement les classes aisées, mais toutes les couches sociales. »

À Bamako, le diabète est un problème de santé publique. Selon les médecins, il constitue la deuxième cause d’hospitalisation, après le VIH, et représente plus de 95 % des consultations en médecine interne. La prévalence, c’est-à-dire le nombre de personnes atteintes sur le nombre de personnes exposées, serait de 2 % environ. Et ces chiffres restent des estimations, puisque aucun dépistage, pas plus qu’un suivi ne sont menés auprès de la population. Or, cette maladie chronique est difficile à diagnostiquer : les patients attendent souvent des années, et l’apparition des premières complications, qui peuvent se déclencher au bout de dix à quinze ans, avant de consulter un médecin, d’autant qu’il n’existe pas de politique de prévention pour les informer.

Avant de tuer, le diabète provoque, s’il n’est pas traité, des complications aiguës et dégénératives, telle la cécité, la crise cardiaque, l’amputation, des insuffisances rénales. « Or, comme tous les pays en voie de développement, reprend Stéphane Besançon, chef de projet et salarié de l’association, le Mali manque de connaissances scientifiques adaptées, de personnel, de moyens financiers et de structures. Il n’existe à Bamako que deux structures de santé pourvues de services spécialisés. » Les diagnostics sont donc tardifs, et les complications, très fréquentes. Or, une prise en charge à ce niveau de développement de la maladie coûte extrêmement cher au malade, à sa famille, ainsi qu’au système de santé lui-même. « Les médecins estiment que plus de 30 % des malades ne peuvent payer les antidiabétiques oraux ou l’insuline nécessaires à un traitement quotidien, constate Stéphane Besançon, qui a passé plusieurs mois dans le pays. Le cumul des maladies chroniques et des maladies infectieuses posera d’ici à quelques années un véritable problème à un système de santé peu préparé. »

Lorsqu’il était encore étudiant, ce touche-à-tout de 24 ans a mené avec le Centre international en recherche agronomique pour le développement (Cirad), en partenariat avec des médecins maliens de Bamako, une étude sur le fonio. Une céréale que la population malienne dit douée de facultés contre le diabète. L’étude ne fut pas concluante et le Cirad, qui n’a pas vocation à travailler dans la santé, s’est retiré. C’est ainsi qu’est née l’association. Novatrice, car ce problème serait aujourd’hui encore peu pris en compte par les ONG, elle a pour objectif d’améliorer la prise en charge des patients atteints de diabète sucré et de mener un travail de prévention auprès de la population. « Notre structure est beaucoup trop petite pour travailler sur un apport de médicaments, qui sont chers et nécessiteraient des partenariats avec les laboratoires, justifie Stéphane. D’autre part, notre démarche s’inscrit dans le développement durable. On a donc décidé de travailler en amont de la maladie, sur l’information et sur le régime alimentaire. Un traitement peu onéreux qui permet de stabiliser le taux de sucre dans le sang et d’éviter les complications. »

Lire la suite dans Politis n° 756

Appui au développement, santé, diabète, Mali : 17, av. Malherbe, 38100 Grenoble.

Tél. : 06 24 51 82 69 (Stéphane Besançon).

Livre : Etude du diabète au Cameroun novembre 20, 1996

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Titre du document / Document title

Etude du diabète au Cameroun. Les difficultés de classification en Afrique = Diabetes in Cameroon : classification problems in Africa

Auteur(s) / Author(s)

DUCORPS M. (1 2) ; NDONG W. (2) ; JUPKWO B. (2) ; BELMEJDOUB G. (1) ; THIOLET C. (1) ; MAYAUDON H. (1) ; BAUDUCEAU B. (1) ;

Affiliation(s) du ou des auteurs / Author(s) Affiliation(s)

(1) Service de Diabétologie de l’Hôpital d’Instruction des Années Bégin, Saint Mandé, FRANCE
(2) Service de Médecine A de l’Hôpital Central, Yaoundé, CAMEROUN

Résumé / Abstract

Le diabète pose en Afrique un vrai problème de santé publique et sa prise en charge est compliquée par les difficultés socio-économiques. Des modalités évolutives atypiques paraissent fréquentes dans l’ensemble des pays tropicaux, mais sont encore mal précisées. Nous rapportons les résultats d’une étude concernant 550 diabétiques suivis au Cameroun entre décembre 1990 et juillet 1994. La classification révèle 136 diabètes insulino-dépendants (24,7 %), 405 diabètes non insulino-dépendants (73,7 %) et 9 diabètes secondaires (1,6 %). Aucun cas de diabète sucré lié à la malnutrition n’a été mis en évidence mais nous avons relevé 18 sujets (3 %) correspondant aux critères du «diabète africain». L’étude de cette population de diabétiques montre des particularités qui les différencient des séries occidentales. L’âge de révélation du diabète insulino-dépendant est dispersé dans toutes les tranches d’âge avec une moyenne à 40,9 ± 14,8 ans proche de la moyenne de découverte du diabète non insulino-dépendant à 49 ± 10,9 ans. Le sex ratio global est de 1,63 avec une nette prédominance masculine observée quel que soit le type de diabète. Il existe aussi une fréquence accrue de diabètes non insulino-dépendants jeunes non obèses. On observe des cas d’évolution atypique avec fluctuation du besoin insulinique rendant la classification difficile. Enfin la prévalence de l’obésité chez les diabètes non insulino-dépendants est plus faible qu’en Occident Toutes ces observations vont dans le sens de l’existence d’un diabète tropical dont la réalité ne se résume pas au diabète sucré lié à la malnutrition. Le diabète africain est un autre aspect dont les critères actuels ne permettent pas de regrouper toutes les formes particulières à l’Afrique qui paraissent d’une grande hétérogénéité sur le plan étiologique. Il apparaît clairement que la classification actuelle de l’OMS ne permet pas de rendre compte de ces diabètes atypiques africains.

Revue / Journal Title

Médecine tropicale   ISSN 0025-682X   CODEN METRA2

Source / Source

1996, vol. 56, no3, pp. 264-270 (33 ref.)

Langue / Language

Français

Editeur / Publisher

Institut de médecine tropicale du service de santé des armées, Marseille, FRANCE  (1941) (Revue)

Mots-clés anglais / English Keywords

Diabetes mellitus ; Human ; Epidemiology ; Age of onset ; Ethnic group ; Evolution ; Cameroon ; Classification ; Africa ; Endocrinopathy ;

Mots-clés français / French Keywords

Diabète ; Homme ; Epidémiologie ; Age apparition ; Ethnie ; Evolution ; Cameroun ; Classification ; Afrique ; Endocrinopathie ;

Mots-clés espagnols / Spanish Keywords

Diabetes ; Hombre ; Epidemiología ; Edad aparición ; Etnia ; Evolución ; Camerun ; Clasificación ; Africa ; Endocrinopatía ;

Localisation / Location

INIST-CNRS, Cote INIST : 5090, 35400006108519.0070

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Nº notice refdoc (ud4) : 2518817